La pierre d’achoppement de ce récit est d’origine familiale. En effet, ma grand-mère maternelle fut
coupée en deux par une bombe lors du bombardement des alliés sur Biarritz en mars 1944. Son
nom est inscrit sur une stèle de commémoration. Raconter l’histoire d’une amitié puissante et
authentique qui se noue dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale fut une aventure
exaltante. Ainsi, j’ai pu pénétrer dans l’armée des ombres et découvrir la véritable impulsion qui a
provoqué ce sentiment patriotique chez ces jeunes maquisards. Souvent âgés de moins de vingt
ans, ils ont défendu farouchement la France. Il me semble voir surgir mon héros de derrière un
massif de genêts, en habit de lumière, son makila dressé devant lui, pour percer à nouveau avec
sa pointe acérée, le voile de son destin tragique et brutal.