Depuis sa maisonnette de briques rouges pareille à toutes les autres maisonnettes de sa rue, l’héroïne nous raconte, dans son carnet, le « non-voyage » qu’elle effectue en compagnie de quelques comparses essentiels à son périple immobile : un crayon, un taille-crayon, une maison, un jardin, un chat, un carnet, un bosquet, le silence, l’art. Un jour de confinement et de grand silence, devant une toile qu’elle est occupée à réaliser, « La femme-harpe », elle entend une voix. C’est une de ces voix que, petite, elle entendait déjà mais qu’elle avait oubliée : celle de son grand-père, artiste peintre allemand mort en 1971. Persuadée que l’attention qu’elle a portée aux petites choses qui l’entourent l’a menée vers la perception des choses plus grandes et mystérieuses, elle se laisse conduire par cette voix meurtrie qui lui raconte son héritage : les guerres du XXe siècle, la destruction, la mort, l’échec. Après cette rencontre hors du temps et de l’espace, la voix s’éteint et rejoint l’éternité. Une dernière voix se fait alors entendre : celle de l’Amour.
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18,00€Prix
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